Comette

Qu’est-ce que la slow com ? 

(et pourquoi elle peut sauver ta santé mentale)

Chloé Jond, le 21/10/2025

Slow communication : et si on arrêtait de s’épuiser à communiquer ?

Qu’est-ce que la Slow Communication ? Quand on se lance dans l’entrepreneuriat, on imagine souvent plus de liberté, plus de sens, et un rythme choisi.

Mais la réalité est aussi plus brute. On se retrouve à jongler entre mille casquettes : praticienne, communicante, gestionnaire, comptable, voire community manager à ses heures perdues…

Souvent, l’entrepreneuriat ressemble davantage à un marathon sans ligne d’arrivée qu’à une quête d’équilibre. Pour certaines personnes, ce côté « couteau-suisse » est plutôt naturel (perso, j’adore) mais pour d’autres c’est plutôt un gros casse-tête (après tout tu es prof de Yoga, pas comptable).

Une étude de l’Observatoire de la Parité (2022) révélait que 72 % des femmes entrepreneuses se sentent « mentalement surchargées « , notamment à cause de l’aspect multitâche du statut de cheffe d’entreprise, mais aussi du sentiment de devoir tout gérer, y compris l’image de leur boîte. Pour aller encore plus loin, selon l’Organisation Internationale du Travail, environ un·e sur cinq a déjà traversé un burn-out

J’ai moi-même été droit dans le mur, en 2015. À l’époque, je n’étais pas entrepreneuse, mais salariée dans le milieu culturel. Ce burn-out a été un électrochoc et m’a littérallement poussée vers l’indépendance.

Une nécessité de repenser, en profondeur, ma manière de vivre et de travailler. Non pas pour « faire autrement  » mais pour « faire comme je pouvais ». Et je sais que cette réalité est partagée par beaucoup d’entre-nous.

C’est dans ce contexte qu’est née, pour moi, une autre manière d’aborder ma vie : une posture plus lente et plus respectueuse de mon rythme, plus slow quoi !

C’est cette même philosophie qui, quelques années plus tard, est devenue le cœur de Comette : une manière d’aborder la communication comme un espace de respiration, pas comme une course.

Le mouvement slow : de la gastronomie à la communication.

Avant d’être un mot à la mode, le « slow » est d’abord un mouvement.

En 1986, l’italien Carlo Petrini s’oppose à l’ouverture d’un McDonald’s sur la Piazza di Spagna, à Rome. Son cri du cœur ? Défendre la gastronomie italienne, la convivialité, le goût, le temps du repas partagé.

De cette révolte joyeuse naît le mouvement Slow Food, rapidement devenu un manifeste : «  Nous voulons défendre le droit au plaisir, à la lenteur et à la qualité. » 

Ce mouvement, à l’époque, était politique au sens large du terme : il dénonçait l’accélération de la vie moderne, la standardisation du goût et l’industrialisation du temps. Il a ensuite donné naissance à une véritable galaxie de démarches “slow” : Slow Living, Slow Cities, Slow Education, Slow Work, et même Slow Media.

Ces approches ont en commun une idée simple : ralentir ne signifie pas s’arrêter, mais retrouver un rythme juste. Un rythme qui respecte le vivant, nos corps, nos relations, nos manières de créer.

Pourquoi le slow n’est pas synonyme de mou

Contrairement à ce que certains croient, « slow » ne signifie pas « mou ». C’est même l’inverse : c’est faire les choses avec intensité, au bon rythme, en présence.

L’auteur canadien Carl Honoré, dans son essai « In Praise of Slow » (2004), résume ainsi la philosophie du mouvement :

« Ce n’est pas une croisade contre la vitesse. C’est un appel à vivre à la bonne vitesse. »

Le slow n’est pas une injonction à lever le pied pour le plaisir d’aller lentement — c’est un choix conscient de rythme. C’est reprendre le pouvoir sur le temps, au lieu de le subir.

Et dans un monde où tout s’accélère — notifications, stories, algorithmes — choisir la lenteur devient un acte contre-culturel, presque politique.

Slow Media et slow communication : comment tout a commencé.

Dans les années 2010, le Slow Media Manifesto publié en 2010 par Benedikt Köhler, Sabria David et Jörg Blumtritta, ouvre la voie au Slow dans le domaine du marketing : comment réapprendre à créer et à consommer du contenu sans précipitation ?

 

Cette idée s’est donc naturellement étendue au monde de la com à travers ce texte fondateur qui invite à repenser notre rapport à l’information, saturé par le flux numérique permanent :

« Le temps est devenu une ressource rare dans la communication moderne.
Ce que nous consommons rapidement, nous l’oublions aussi rapidement. »
(Slow Media Manifesto, 2010)

Aujourd’hui encore, cette idée est centrale. Selon le Content Marketing Institute (2024), de plus en plus d’équipes marketing adoptent des workflows plus posés, moins de quantité, plus de valeur.

La slow communication, dans cette lignée, n’est pas une lubie : c’est une réponse culturelle et écologique à la vitesse imposée par les réseaux sociaux, les algorithmes et la logique du « plus c’est visible, mieux c’est. »

Ralentir, ici, c’est refuser de produire du contenu en série, sans saveur, ni âme.

C’est choisir l‘authenticité à la place de la quantité et de la performance

Vers une communication plus lente et incarnée.

Tu l’as bien compris, la slow communication, dans ce contexte, n’est pas une coquetterie intelectuelle : c’est une posture holistique. 

C’est l’idée qu’on peut être visible sans s’épuiser et remettre de la respiration dans nos façons de communiquer et même plus largement de vivre l’entrepreuneuriat. Ce n’est pas non plus un refus du digital ni une nostalgie du papier (quoique…). C’est faire mieux, en conscience, en alignant sa visibilité à ses valeurs.

Réapprendre à respirer

Trouver son rythme de communication, c’est comme trouver sa respiration naturelle : au début, on force, on compte, on se compare, puis on trouve peu à peu son tempo.

On reconnaît nos cycles, nos saisons intérieures. Certaines périodes sont fertiles et créatives, d’autres appellent le silence. Et c’est très bien ainsi. La slow communication devient une écologie personnelle du temps.

Le problème, c’est que la communication moderne nous a fait oublier ce tempo naturel : elle nous pousse à produire en continu, sans tenir compte de notre énergie.

Mais une communication vraiment incarnée, c’est l’inverse. Elle respecte ton rythme, celui de ton corps, de ton métier, de ta vie. Elle devient le prolongement de qui tu es, pas une façade qu’il faut entretenir.

Elle attire peut-être moins de monde mais elle attire les bonnes personnes. Celles qui partagent ta sensibilité, ton atypie, ton approche, ta lenteur choisie.

Et ça, c’est mille fois plus puissant qu’un post viral.

L’énergie juste : aligner communication et cohérence

Dans nos métiers du bien-être, c’est une question de cohérence : difficile de prêcher équilibre, pleine présence et ancrage tout en s’épuisant à publier trois fois par jour sur les réseaux.

La lenteur, ici, devient une forme d’alignement professionnel : elle reconnecte la manière de communiquer à ce que l’on transmet dans nos pratiques. Plus de douceur, d’amour, de justesse.

Et puis, il faut le dire : ralentir, ça rend la communication plus belle, plus incarnée, plus vivante. On parle avec le ventre, pas juste avec la tête. On ose la nuance, le silence, la subtilité. On ose s’écouter, s’affirmer, et prendre confiance : en soi et en son entreprise.

Et maintenant : passer à l’action.

Si tu restes sur ta faim et que tu veux des conseils concrets pour appliquer la slow com à ton activité, reste connectée : le prochain article te guide pas à pas, avec méthodes, rituels et exemples réels.

Parce qu’il est temps de communiquer sans s’épuiser.

Je suis Chloé. 
J’accompagne les professionnelles du bien-être à structurer leur communication en adoptant une  stratégie alignée, impactante, et durable.

 

 

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