Comette

Et si ralentir ta communication devenait ton super pouvoir ?

(conseils pour entrepreneuses pressées)

Chloé Jond, le 01/12/2025

Entre peur et envie : pourquoi l'idée de ralentir nous fait autant vaciller ?

Ralentir. Ce simple mot peut provoquer des réactions totalement opposées : entre le “jamais de la vie” de celles qui sont en mode « go go go », et le “j’aimerais tellement” pour les autres qui sentent que leur rythme actuel n’est plus possible. 

Deux visions contraires qui posent une question de fond, presque philosophique : celle de notre rapport au temps, et je dirais même plus, de notre rapport à nous-même.

Dans une société qui glorifie la productivité, le multitâche et la performance continue, ralentir est rarement valorisé. Au contraire, l’idée de prendre son temps est souvent perçue comme un manque d’ambition, un risque de “perdre sa place”, presque un aveu de faiblesse, des trop sensibles ou des mal adaptées.

C’est dire à contre-courant : « je refuse le rythme imposé « .

Personnellement, je le vis et le vois comme un geste politique, presque un acte de résistance, dans un système où “aller vite” est devenu pour beaucoup une norme sociale, plutôt qu’un véritable choix.

Pourquoi tout va trop vite : comprendre “l’accélération sociale”.

Si ralentir semble si compliqué, ce n’est pas seulement une affaire d’organisation ou de volonté. C’est bien plus profond que cela. Le concept « d’accélération sociale«  vient du sociologue allemand Hartmut Rosa, l’un des penseurs les plus importants du rapport contemporain au temps.

Pour lui, si nous avons l’impression de courir en permanence, ce n’est pas seulement une sensation personnelle : c’est un phénomène structurel qui traverse toute notre société.

Selon Rosa, nos vies sont prises dans 3 formes d’accélération qui se renforcent les unes les autres :

  1. L’accélération technique. Tout va plus vite : les emails, les vocaux, les notifications, les livraisons, les transports, les outils numériques…

     

  2. L’accélération du changement social. Les normes, les tendances, les codes, les métiers évoluent à un rythme effréné. Ce qui était vrai l’an dernier est obsolète aujourd’hui et l’on doit s’adapter sans cesse.

     

  3. L’accélération du rythme de vie. C’est celle que nous ressentons le plus. Le fait d’entasser plus de tâches, de rôles, d’interactions dans le même laps de temps. On vit dans une course continue, où chaque minute doit être optimisée.

Le cœur de sa thèse est là : nous ne courons pas parce que nous sommes “désorganisées”, mais parce que le monde s’accélère , qui plus està un rythme que nos physiologies ne peuvent plus suivre.

Conséquences pour les entrepreneuses : une pression invisible mais constante.

Pour les entrepreneuses, cette accélération sociale n’est pas une toile de fond abstraite : elle façonne chaque journée, chaque décision, chaque seconde de disponibilité mentale. Quand tout s’accélère, entreprendre revient souvent à courir derrière un train déjà en mouvement, sans réelle possibilité d’en descendre. On doit s’adapter, être partout, rester au courant des tendances, anticiper, optimiser…

Le sentiment d’urgence permanent devient notre norme quotidienne.

Et ce qui est particulièrement piégeant, c’est que quand on n’arrive pas à suivre ce train, cela se traduit comme un manque personnel : « si je n’y arrive pas, c’est que je ne suis pas assez organisée, pas assez motivée, blablabla. »

Alors qu’en réalité, beaucoup d’entrepreneuses se retrouvent simplement prises dans une dynamique plus grande qu’elles, qui les dépasse.

La communication : un terrain où l’accélération est devenue la norme (pourquoi choisir la Slow Communication).

La communication est probablement l’un des domaines où cette accélération est la plus violente. Les codes changent à toute vitesse. Les formats se renouvellent en continu. Les plateformes modifient leurs algorithmes du jour au lendemain. Les tendances s’enchaînent, souvent plus vite que le temps qu’il faudrait pour les comprendre.

Résultat : on se retrouve dans une forme de vigilance constante, avec la sensation qu’il faut publier plus, plus vite, plus régulièrement, au risque de disparaître. La communication n’est plus un outil : elle devient une course.

Pour les entrepreneuses du bien-être, ce décalage est encore plus fort : nous parlons de présence, d’écoute, de lenteur, du vivant tout en évoluant dans un monde qui valorise la réactivité, l’instantanéité, la performance visible.

Cette contradiction crée une véritable dissonance cognitive, une incohérence intérieure, presque une trahison de nos propres valeurs.

Mais bonne nouvelle les filles, comprendre le phénomène d’accélération sociale, c’est déjà se libérer d’une part de la culpabilité.

Ce n’est pas toi qui vas trop lentement : c’est le monde qui va trop vite !

Les vertus du ralentissement (et ce que ça change dans ta communication).

Ralentir est une manière de réapprendre à habiter son propre rythme en respectant notre physiologie (hello la prof de Yin Yoga).

Quand on sort du “mode urgence” et qu’on se laisse de la place entre deux respirations, quelque chose se réajuste : on pense plus clairement, on crée avec plus de profondeur, on retrouve une intuition qui n’existe pas dans la vitesse.

Et pour les entrepreneuses du bien-être, qui accompagnent déjà vers plus d’écoute et de présence, revenir à un rythme organique, c’est retrouver une cohérence professionnelle fondamentale.

Dans la communication, ce ralentissement fait glisser du mode réactif , “il faut que je poste plus”, vers un mode intentionnel :
“qu’ai-je réellement envie de transmettre » ? C’est le principe de base de la Slow Communication.

Ce changement subtil transforme tout : la posture, la créativité, la sincérité de la parole. On ne parle plus pour remplir : on transmet.

Et l’audience le ressent : une communication qui respire attire des clientes qui recherchent précisément cette présence-là.

Quelques tips pour passer en mode slow communication en toute sérénité.

Place au concreet !
Voici des pistes simples, mais réellement transformatrices, pour simplifier ta communication sans perdre en impact.

→ Choisir un rythme réaliste qui te convient plutôt qu’un rythme idéal.

Un contenu profond et posé chaque semaine peut avoir plus d’effet qu’un flux quotidien forcé, d’autant que ça te semblera plus facile à tenir dans la durée. Et c’est avant tout la régularité qui compte, plus que la quantité.

→ Travailler par thématiques posées en amont plutôt qu’au fil des idées.

Un sujet = un mois. Ça clarifie ton message, apaise ton esprit et crée un fil rouge identifiable.

→ Créer des rendez-vous plutôt que d’être partout.

Une à trois prises de parole pensées comme des points d’ancrage par semaine suffisent amplement.

→ Recycler sans culpabilité.

Un contenu solide mérite plusieurs vies : post → story → newsletter → article.

→ Revenir toujours à ton activité et à ton offre.

Demande-toi : “Est-ce que ce contenu sert vraiment mon entreprise ? Est-il nécessaire ? Utile ? Aligné ?”

→ Prioriser au lieu de t’éparpiller.

Deux canaux bien tenus valent mieux que cinq qui t’épuisent.

→ Remplacer la quantité par la profondeur.

La question essentielle : “est-ce que je parle avec ma voix ?” Si oui, publie. Sinon : laisse reposer.

Pour conclure...

Ralentir est un choix de cohérence, une véritable hygiène de vie professionnelle.

Pour nous, entrepreneuses du bien-être, c’est une manière de remettre du vrai dans nos pratiques : un rythme juste, de la présence, de la respiration.

Ralentir, c’est :

  • refuser de sacrifier son énergie à la performance ;

  • cesser de courir après la visibilité ; 

  • commencer à construire sa place, à son rythme, par étapes.

Oui, cela demande du courage. Mais c’est un courage qui rapporte : clarté, créativité, plaisir, et une communication qui ne sonne plus faux.

Tu n’as pas besoin d’aller vite.
Tu as besoin d’avancer juste.
À ton rythme. Toujours.

Je m’appelle Chloé. 

Avec Comette, je t’aide à structurer ta communication en adoptant une  stratégie SLOW : alignée, impactante, et durable.

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